Sommaire:
- Contribution à la construction : quand elle est due
- Qu’est-ce que les taxes d’urbanisation ?
- Coût de la construction de nouveaux bâtiments
- Lorsque la taxe de construction est réduite
- Lorsque la contribution à la construction n’est pas due
- Contribution pour la construction d’installations industrielles et artisanales
- Contribution à la construction d’activités commerciales et touristiques
Pour obtenir un permis de construire, il faut payer une contribution à la construction proportionnelle aux frais d’urbanisation et au coût du nouveau bâtiment : voyons en quoi elle consiste et quand elle est due.
Quiconque a l’intention de réaliser une nouvelle construction ou une rénovation de bâtiment ou toute autre intervention pour laquelle un permis de construire est requis par la loi, doit s’occuper de la contribution de construction.
Pour obtenir un permis de construire, il est en effet nécessaire de payer à la commune ce que l’on appelle la contribution à la construction, qui est proportionnelle à l’incidence des taxes d’urbanisation ainsi qu’au coût de la construction, sauf dans les cas d’exemption expressément prévus par la loi.
Voyons quand la contribution de l’immeuble est due et comment elle est calculée .
Contribution à la construction : quand elle est due
L’octroi d’un permis de construire entraîne le paiement d’une taxe proportionnelle :
incidence des charges d’urbanisation : la partie de la contribution relative aux charges d’urbanisation est versée à la commune lors de la délivrance du permis de construire et, à la demande de l’intéressé, peut être payée en plusieurs fois. En règlement total ou partiel de la quote-part due, le titulaire du permis peut s’engager à réaliser directement les travaux d’urbanisation, avec les modalités et les garanties établies par la commune, avec l’acquisition conséquente des travaux réalisés dans le patrimoine indiscutable de la commune ;
coût de construction : la partie de la contribution relative au coût de construction, déterminée au moment de la délivrance du permis, est versée pendant la construction, avec les modalités et les garanties établies par la municipalité, au plus tard soixante jours après l’achèvement de la construction.
L’incidence des taxes d’urbanisation primaire et secondaire est établie par résolution du conseil municipal sur la base des tableaux paramétriques que la région définit pour les classes de communes en relation :
à la taille et à l’évolution démographique des communes ;
aux caractéristiques géographiques des communes ;
aux limites et ratios minimaux obligatoires établis en application des lois nationales et régionales ;
la différenciation des interventions afin d’encourager, notamment dans les zones à forte densité de bâti, celles de la rénovation des bâtiments plutôt que celles de la construction neuve ;
l’évaluation de la plus-value générée par les interventions sur des zones ou des bâtiments en variance urbaine, en dérogation ou avec changement d’affectation. Cette plus-value, calculée par l’administration municipale, est divisée par au moins 50 % entre la commune et le privé, et est versée par ce dernier à la commune sous la forme d’une contribution extraordinaire, attestant de l’intérêt public, sous forme de paiement financier, lié à un centre de coûts spécifique pour la réalisation de travaux et de services publics à réaliser dans le contexte dans lequel s’inscrit l’intervention, cession de zones ou de bâtiments à affecter à des services d’utilité publique, des logements sociaux ou des travaux publics.
Dans le cas où les tableaux paramétriques ne sont pas définis par la région et jusqu’à ce qu’ils le soient, les communes y pourvoient provisoirement par résolution du conseil municipal.
Qu’est-ce que les taxes d’urbanisation ?
Les taxes d’urbanisation sont des contributions aux coûts encourus par la municipalité pour l’urbanisation des zones bâties (par exemple, la construction de routes, d’écoles et d’autres infrastructures).
Tous les cinq ans, les communes actualisent les taxes d’urbanisation primaire et secondaire, conformément aux dispositions régionales pertinentes, en fonction des coûts vérifiés et prévisibles des travaux d’urbanisation primaire, secondaire et générale.
Une distinction est faite entre :
les charges primaires d’urbanisation : les routes résidentielles, les places ou aires de stationnement, les égouts, les conduites d’eau, les réseaux de distribution d’électricité et de gaz, l’éclairage public, les espaces verts aménagés, les conduites de réseaux multiservices et de télécommunications.
les charges d’urbanisation secondaire : crèches et jardins d’enfants, écoles obligatoires ainsi que les équipements et complexes d’enseignement supérieur obligatoire, marchés de quartier, délégations municipales, églises et autres édifices religieux, équipements sportifs de quartier, espaces verts de quartier, centres sociaux et équipements culturels et sanitaires. Les installations sanitaires comprennent les ouvrages, constructions et installations destinés à l’élimination, au recyclage ou à la destruction des déchets urbains, spéciaux, dangereux, solides et liquides, et à l’assainissement des zones polluées.
Coût de la construction de nouveaux bâtiments
Le coût de construction des nouveaux bâtiments est déterminé périodiquement par les régions en fonction des coûts maximaux admissibles pour les bâtiments subventionnés.
Les régions identifient également des classes de bâtiments présentant des caractéristiques plus élevées que celles considérées dans les dispositions légales actuelles pour la construction subventionnée, pour lesquelles des augmentations du dit coût de construction ne dépassant pas 50 pour cent sont déterminées.
La contribution à la construction comprend une part du coût de construction des nouveaux bâtiments, variant de 5 % à 20 %, qui est déterminée par les régions en fonction des caractéristiques et des types de bâtiments, de leur utilisation et de leur emplacement.
Afin d’inciter à la valorisation du parc immobilier existant, pour les travaux de rénovation de bâtiments, les communes sont en tout cas autorisées à décider que les coûts de construction y afférents sont inférieurs aux valeurs déterminées pour les nouveaux bâtiments.
Lorsque la taxe de construction est réduite
Dans le cas de logements subventionnés, portant également sur des bâtiments existants, la taxe de permis de construire est réduite à la seule taxe d’urbanisation, si le titulaire du permis s’engage, par le biais d’une convention avec la commune, à appliquer les prix de vente et les loyers convenus.
La contribution pour la construction du premier logement est égale à celle établie pour le bâtiment résidentiel public correspondant, à condition que les exigences indiquées dans le règlement du secteur soient respectées.
Lorsque la contribution à la construction n’est pas due
La taxe de construction n’est pas due pour :
les travaux à réaliser dans les zones agricoles, y compris les résidences, en fonction de la gestion des terres et des besoins de l’exploitant principal ;
pour les rénovations et les extensions, ne dépassant pas 20 %, de bâtiments unifamiliaux ;
les installations, équipements, travaux publics ou d’intérêt général réalisés par les organismes institutionnellement compétents, ainsi que les travaux d’urbanisation, également réalisés par des particuliers, en application des instruments d’urbanisme ;
les interventions à effectuer en application des règlements ou mesures édictés à la suite de catastrophes publiques ;
les nouvelles installations, travaux, modifications, aménagements, liés aux sources d’énergie renouvelables, à la conservation, à l’économie et à l’utilisation rationnelle de l’énergie, dans le respect des normes urbanistiques, hydrogéologiques, artistico-historiques et de protection de l’environnement.
Pour les interventions à réaliser sur des biens immobiliers appartenant à l’État, la contribution à la construction est proportionnelle à la seule incidence des travaux d’urbanisation, à condition qu’il en résulte une augmentation de la surface praticable.
Afin de faciliter les interventions de densification des bâtiments, pour la restructuration, la récupération et la réutilisation de bâtiments désaffectés ou en voie de désaffectation, la contribution à la construction est réduite d’au moins vingt pour cent par rapport à celle prévue pour les nouvelles constructions dans les cas non affectés par des variations urbanistiques, des dérogations ou des changements d’affectation entraînant une valeur supérieure par rapport à la destination initiale.
Les municipalités définissent les critères et les méthodes d’application de la réduction correspondante.
Contribution pour la construction d’installations industrielles et artisanales
Le permis de construire pour les constructions ou installations destinées à des activités industrielles ou artisanales visant la transformation de biens et la prestation de services, entraîne le paiement d’une contribution égale à l’incidence des travaux d’urbanisation, de ceux nécessaires au traitement et à l’élimination des déchets solides, liquides et gazeux, et de ceux nécessaires à l’aménagement des sites lorsque leurs caractéristiques sont modifiées.
L’incidence de ces travaux est établie par résolution du conseil municipal sur la base de paramètres définis par la région, ainsi qu’en fonction des types d’activité productive.
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Contribution à la construction d’activités commerciales et touristiques
Le permis de construire relatif aux constructions ou installations destinées à des activités touristiques, commerciales et de bureaux ou à la fourniture de services entraîne le paiement d’une contribution égale à l’incidence des travaux d’urbanisation, ainsi qu’une redevance ne dépassant pas 10 % du coût documenté de la construction établi par résolution du conseil municipal.