Le chômage saisonnier

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Les salariés sous contrat saisonnier ont-ils droit à des avantages particuliers pour le paiement de l’allocation chômage Naspi ?

Un contrat saisonnier est un contrat de travail spécial à durée déterminée utilisé pour des activités exercées de manière cyclique, normalement liées à une période spécifique ou à plusieurs périodes de l’année (par exemple, tous les étés ou tous les hivers).

Le travail saisonnier se caractérise donc par son caractère cyclique : les périodes de travail, souvent intenses, sont suivies de périodes de non-travail, même de longue durée.

Le travailleur saisonnier doit « s’accommoder » de longues périodes d’inactivité : il y a quelques années encore, l’interruption périodique du travail ne posait pas de problème, car les règles relatives aux allocations de chômage saisonnier étaient plutôt souples.

La réglementation antérieure à la mise en œuvre du chômage offrait en effet au travailleur saisonnier une protection économique continue, grâce à laquelle un revenu était garanti même pour les périodes de l’année non travaillées (Le chômage saisonnier). Plus précisément, si le salarié avait travaillé au moins 52 semaines (1 an) au cours de la période de deux ans précédant la fin du contrat, la durée de l’allocation de chômage était égale à un minimum de 8 mois et pouvait aller jusqu’à un maximum de 16 mois pour les plus de 55 ans : Comment fonctionne le chômage saisonnier. En pratique, la durée de l’ancien chômage (Aspi) était basée uniquement sur l’âge et non sur les cotisations. Les éventuelles allocations de chômage déjà versées n’ont pas été prises en compte pour l’ouverture du droit à la prestation.

Grâce à ces règles, il suffisait que le travailleur saisonnier travaille six mois par an pour bénéficier du chômage pendant les six autres mois et garantir un revenu pendant toute l’année (Le chomage technologique definition). Cette discipline garantissait sans doute la stabilité économique du travailleur, mais elle ne conditionnait pas la subvention à la recherche d’un emploi alternatif pendant les mois d’arrêt de l’activité saisonnière et elle pesait trop lourdement sur les caisses publiques : selon les données exposées par l’Inps dans l’opération Portes Ouvertes, chaque euro de cotisation versé rapportait au saisonnier 84 euros de prestations.

Pour les travailleurs saisonniers, la situation a considérablement changé avec l’entrée en vigueur du décret réorganisant les prestations de sécurité sociale en cas de chômage , qui a créé la nouvelle allocation de chômage Naspi.

Quelles sont les conditions à remplir pour obtenir le chômage ?

Le Naspi, contrairement à l’ancienne allocation de chômage et à l’ancienne allocation de chômage ordinaire Ds, n’est pas fondé sur l’âge et ne tient pas compte des périodes de chômage antérieures (Le chômage conjoncturel). En outre, elle n’est pas versée si le chômeur ne recherche pas activement un nouvel emploi ou ne participe pas aux initiatives de politique active organisées à son intention par le centre pour l’emploi, telles que les réunions d’orientation, les cours de formation et de recyclage.

Le Naspi est en effet obtenu, dans la plupart des cas, si les conditions suivantes sont remplies (voir aussi : Conditions requises pour le chômage) :

  • La résiliation involontaire du contrat de travail (fin du contrat à durée déterminée, licenciement, démission pour motif valable ou pendant la période de maternité protégée, ainsi que dans certains cas spécifiques de rupture consensuelle de la relation) ;
  • la soumission du Did, la déclaration de disponibilité immédiate pour le travail et les initiatives politiques actives ;
  • possession d’un minimum de 13 semaines de cotisations créditées au cours des 4 années précédentes ;
  • avoir travaillé au moins 30 jours dans l’année.

Lire la suite : Combien de temps dois-je travailler pour toucher le chômage ?

Quel est le montant de l’allocation de chômage ?

Le montant du chômage est égal à 75% du revenu mensuel moyen imposable des 4 dernières années, dans la limite du plafond de 1 227,55 € (valeur 2020). Si le revenu moyen dépasse cette valeur, il faut ajouter 25% de la différence entre le revenu moyen et le plafond de 1.227,55, sans dépasser 1.335,40 euros, le montant mensuel maximum du chômage.

Pendant la période de perception du chômage, des cotisations fictives sont créditées par l’Inps.

Quelle est la durée de l’allocation de chômage ?

La durée du chômage est égale à la moitié des semaines cotisées au cours des 4 dernières années, moins les semaines qui ont déjà donné lieu à l’allocation de chômage .

Marcello a travaillé pendant 24 mois au cours des 4 dernières années, mais sur ces 24 mois, 18 ont déjà été utilisés pour payer des allocations de chômage antérieures. Seuls les 6 mois pour lesquels la prestation n’a pas encore été versée sont à prendre en compte pour le chômage. Le chômage conjoncturel en anglais. Par conséquent, Marcello a droit à 3 mois d’allocations de chômage, c’est-à-dire à la moitié de la période travaillée, moins les semaines pour lesquelles l’allocation de sécurité sociale a déjà été versée : Le chômage conjoncturel en arabe. Donc : 24 mois travaillés – 18 mois pour lesquels l’allocation de chômage a déjà été liquidée= 6 mois utiles pour calculer la durée du chômage : Le chômage conjoncturel traduction en arabe. Durée du chômage= 6 mois/ 2= 3 mois.

Quelle est la durée de l’allocation de chômage pour les travailleurs saisonniers ?

Ce système de calcul de la durée du chômage apparaît certainement défavorable aux travailleurs saisonniers, qui, avec les précédents Ds et Aspi, pouvaient bénéficier de 6 mois de chômage pour 6 mois de travail par an.

A partir d’aujourd’hui, pour les travailleurs saisonniers, le montant, la durée et les conditions d’ouverture du droit au Naspi sont les mêmes, mais une indemnité est appliquée. En détail, si le calcul de la prestation montre que sa durée est plus courte que celle calculée en comptant également les périodes cotisées au cours des 4 dernières années qui ont déjà donné lieu à des allocations de chômage, le travailleur saisonnier a droit à un mois supplémentaire de Naspi.

Cet avantage n’est toutefois reconnu que si la différence n’est pas inférieure à 12 semaines .

Maurice, employé saisonnier dans le secteur du tourisme, a travaillé 6 mois par an au cours des 4 dernières années, soit un total de 24 mois. Il a déjà utilisé 18 mois travaillés pour la liquidation des allocations de chômage antérieures, il ne reste donc que 6 mois « libres » pour le calcul du chômage, donnant lieu à 3 mois d’allocations. Le chômage saisonnier concerne. Si Maurice avait pu utiliser la totalité des 24 mois travaillés au cours des 4 dernières années pour le droit au Naspi, il aurait reçu l’allocation pour 12 mois au lieu de 3 : (Le chômage saisonnier def). La différence entre les deux termes de la durée de l’allocation est donc supérieure à 12 semaines. Maurizio a donc droit à un mois supplémentaire d’allocation, donc à 4 mois de Naspi au lieu de 3.

L’avantage n’est pas accordé à tous les travailleurs saisonniers, mais uniquement aux travailleurs saisonniers du secteur du tourisme employés par :

  • installations d’hébergement ;
  • les établissements de restauration, avec ou sans service, y compris les établissements itinérants ;
  • bars, glaciers et pâtisseries ;
  • les établissements de bains et de spa ;
  • les agences et les voyagistes.

Quand la déchéance du droit au chômage intervient-elle pour les travailleurs saisonniers ?

La déchéance du chômage, pour les travailleurs saisonniers, intervient, comme pour la généralité des salariés au chômage, si le bénéficiaire de l’allocation :

  • rejeter une offre d’emploi congruente ; pour en savoir plus: Quand une offre d’emploi est-elle congruente ?
  • ne participe pas, de manière répétée, aux initiatives préparées à son intention dans le pacte de service (programme obligatoirement signé par l’intéressé et préparé par les opérateurs du centre pour l’emploi) ;
  • trouve un nouvel emploi subordonné d’une durée maximale de 6 mois (dans ce cas, il ne perd pas le chômage, mais la prestation est suspendue) ;
  • trouve un nouvel emploi, subordonné ou parasubordonné, dont il perçoit un revenu supérieur au seuil d’incapacité, actuellement de 8145 euros bruts par an (il s’agit de la limite de revenu annuel dans laquelle l’Irpef brut, c’est-à-dire l’impôt sur le revenu des personnes physiques, est inférieur aux déductions pour revenus d’emploi) ;
  • trouve un nouvel emploi indépendant, dont il perçoit un revenu inférieur à 4 800 € bruts par an (il s’agit de la limite de revenu annuel dans laquelle l’Irpef brut, c’est-à-dire l’impôt sur le revenu des personnes physiques, est inférieur aux déductions pour revenus indépendants).

Certains travaux effectués dans le cadre de projets particuliers n’entraînent pas la déchéance du chômage, quels que soient les revenus perçus.

Ensuite, si le chômeur exerce un emploi par le biais du contrat de travail occasionnel ou du livret de famille, c’est-à-dire avec les fameux nouveaux bons, il ne perd pas l’allocation de chômage, dans la limite de 5 000 euros par an.

Lire la suite : « Quand perd-on le chômage ?

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