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Infractions sur Internet

Quels sont les principaux délits commis en surfant sur le Net ? Comment se défendre contre les escroqueries en ligne ? Le streaming et les téléchargements sont-ils légaux ?

Combien de fois avez-vous lu par hasard un commentaire insultant sur Internet ? Eh bien, sachez que cette simple expression verbale constitue une véritable infraction. Combien de fois avez-vous téléchargé un programme sans autorisation ? C’est également une infraction. Infractions sur internet. Il est très facile d’enfreindre la loi sur le web. Dans cet article, nous allons voir quelles sont les principales infractions sur Internet.

D’emblée, il faut dire que nombre de ces infractions sont liées à l’utilisation abusive des réseaux sociaux. Par exemple, la diffamation et l’usurpation d’identité sont presque toujours liées à l’utilisation des réseaux sociaux, tout comme la cyberintimidation (bien que cette dernière ne constitue pas un véritable délit). Il y a ensuite les questions relatives au streaming : est-il légal de regarder des produits protégés par des droits d’auteur ? Si vous cherchez des réponses à ces questions, vous êtes au bon endroit : nous allons voir ensemble quelles sont les infractions les plus courantes sur Internet.

Dans quels cas un commentaire sur Facebook constitue-t-il une diffamation ?

Diffamer une personne sur le Net est vraiment facile. Infraction sur internet tribunal compétent. Il suffit de poster un commentaire offensant et le tour est joué.

La diffamation en ligne est particulièrement dangereuse car n’importe qui peut accéder au contenu scandaleux. En pratique, insulter quelqu’un sur Internet signifie l’insulter publiquement, devant un public indéfini. C’est un peu comme crier dans une place bondée.

Pour commettre une diffamation, il n’est pas nécessaire d’utiliser un langage grossier : il suffit que le commentaire porte atteinte à la réputation de la victime. Par exemple, la publication sur Facebook : « N’engagez pas Titius comme employé car c’est un voleur » constitue une diffamation car elle ternit le nom de la victime.

Les propos tenus dans les salons de discussion constituent-ils une diffamation ?

Pour qu’il y ait diffamation, il faut que le commentaire irrespectueux soit visible par le public ou au moins par deux personnes autres que la victime. Cela signifie que la publication classique sur son profil, ouvert au public ou seulement aux amis, constitue une diffamation. De même si le commentaire est partagé dans une discussion de groupe avec au moins deux personnes autres que la victime.

A l’inverse, le fait de s’adresser directement à la victime ne constitue pas une diffamation, car cette infraction suppose que la personne offensée soit absente au moment de l’acte.

Est-il possible d’utiliser un faux profil sur Internet ?

Toute personne qui se fait passer pour une autre personne, par exemple en se cachant derrière un faux profil social, commet le délit d’usurpation d’identité. Il en va de même si l’on ne modifie que certains aspects de son identité, par exemple en s’attribuant un emploi différent de son véritable emploi ou en se disant simplement célibataire au lieu de marié.

En revanche, le fait de s’attribuer une identité purement fictive ne constitue pas une infraction, pour autant que la photo de profil soit également fictive. En effet, la jurisprudence a établi que l’association d’un nom fictif à la photo de profil d’une personne réelle et inconnue constitue l’infraction de substitution de personne .

Se faire passer pour un personnage historique décédé, en revanche, ne constitue pas une infraction. Ainsi, le fait de s’inscrire sur Facebook sous le nom de Napoléon Bonaparte ne constitue pas une infraction.

Le fait d’utiliser une fausse identité ou de s’attribuer des caractéristiques inexistantes dans le seul but d’avoir des relations sexuelles peut constituer l’infraction d’agression sexuelle.

Le fait de contacter plusieurs fois la même personne constitue-t-il une infraction ?

L’envoi continu de messages et de courriels à la même personne peut constituer un délit de harcèlement, même en utilisant plusieurs profils différents, voire des faux.

Comment se défendre contre le harcèlement sur Internet ?

Les brimades ne sont plus seulement commises entre les bancs de l’école, mais aussi sur l’internet. Nous parlons, dans ces cas, de « cyberintimidation ». Il s’agit par exemple de taquineries à l’égard de camarades de classe, de paroles moqueuses, d’insultes concernant l’apparence physique d’une personne.

La victime de harcèlement en ligne peut soumettre une demande à l’opérateur du site web ou du réseau social pour obtenir le blocage, le retrait ou le blocage immédiat du contenu préjudiciable. La demande de blocage du site peut être faite directement par la victime âgée d’au moins quatorze ans ou par ses parents.

Le matériel n’est pas supprimé, mais son accès est rendu impossible aux utilisateurs : de cette façon, le contenu peut toujours être utilisé comme preuve par la personne offensée et les autorités.

Si le responsable du traitement des données ne supprime pas le contenu incriminé dans les quarante-huit heures, une plainte peut être déposée auprès de l’autorité de protection des données, qui prendra des mesures dans les deux jours.

Une plainte auprès de la CNIL peut également être déposée lorsqu’il est impossible d’identifier le responsable du traitement des données personnelles de la page internet. L’intervention de la CNIL contre les actes de cyberintimidation peut être demandée en remplissant et en soumettant le formulaire sur le site institutionnel de l’autorité.

Le téléchargement de programmes sur Internet est-il illégal ?

Le téléchargement d’un programme sur Internet est illégal si vous n’avez pas l’autorisation du propriétaire ou si vous n’avez pas acheté le produit. Il n’est pas illégal de télécharger des programmes gratuits (logiciels libres), c’est-à-dire non payants.

Télécharger un logiciel sans autorisation constitue une violation du droit d’auteur, c’est-à-dire du droit qui protège les intérêts (économiques et autres) de la personne qui a créé l’œuvre par sa propre ingéniosité.

Selon la loi, le téléchargement d’un fichier protégé par le droit d’auteur est passible d’une simple sanction financière : 154 euros, qui peut être portée à 1032 si le matériel téléchargé est volumineux. À cela s’ajoute la confiscation du matériel en infraction.

Partage de fichiers : quand est-ce illégal ?

Le pirate en ligne qui ne se contente pas de télécharger un fichier mais le partage aussi risque une sanction pénale. C’est le phénomène du partage de fichiers. La loi stipule que toute personne qui diffuse illégalement des œuvres protégées par le droit d’auteur dans un but lucratif est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 2 522 à 15 423 euros.

Soyons clairs : les logiciels qui permettent le partage avec d’autres utilisateurs ne sont pas illégaux en soi, c’est l’utilisation qui en est faite qui l’est. C’est l’objet du partage qui est illicite.

Si, au contraire, l’opération de partage de fichiers est effectuée sans poursuivre un quelconque but lucratif, il s’agit toujours d’une infraction, mais la sanction est une simple amende allant de 51 à 2065 euros.

Regarder un match ou un film en streaming est-il légal ?

La question du streaming ne se pose qu’en ce qui concerne le streaming dit « illégal », c’est-à-dire celui qui permet de visionner des programmes et des événements dont la reproduction publique n’est pas autorisée.

Le streaming de programmes accessibles à tous (par exemple, parce qu’ils peuvent être vus gratuitement à la télévision) n’est pas illégal. Le cas du streaming qui offre gratuitement un contenu protégé par le droit d’auteur qui devrait en fait être payé est toutefois différent. Pensez, par exemple, à ceux qui sont en mesure de diffuser gratuitement un match de football ou un film pour les abonnés de Sky. Pensez aussi au streaming de films qui viennent de sortir au cinéma.

Regarder du streaming illégal constitue-t-il une infraction ? Sur ce point, les avis ne sont pas unanimes. Selon certains, toute personne qui regarde un film en streaming est passible, pour le simple fait de le regarder, de la sanction administrative prévue pour le téléchargement à usage personnel, soit une amende de 154 euros.

Selon d’autres, cependant, ceux qui se contentent de regarder des flux illégaux ne risquent rien. Infractions pénales sur internet. Donnons un exemple pour expliquer pourquoi ce comportement n’est pas punissable.

Mario tient un bar ; pour divertir les clients, il diffuse des matchs de football et des films en streaming sur la télévision du bar sans avoir l’autorisation de la télévision payante. Si regarder des contenus protégés en streaming était un délit, il faudrait admettre que les clients du bar devraient également en répondre.

Contrairement à l’utilisateur qui se contente de regarder des films en streaming, la personne qui exploite la plateforme Internet proposant le film en streaming commet une infraction. La loi stipule que quiconque diffuse illégalement des œuvres protégées par le droit d’auteur dans un but lucratif est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende comprise entre 2 522 et 15 423 euros ; si la diffusion illégale est effectuée sans poursuivre un quelconque but lucratif, la peine est une simple amende allant de 51 à 2015 euros.

Le téléchargement d’un film en streaming constitue-t-il une infraction ?

Le comportement de l’utilisateur qui télécharge un film en streaming est différent. Le téléchargement non autorisé d’un film en streaming est passible d’une amende administrative de 154 euros, portée à 1082 euros si le matériel téléchargé est important ; en outre, le matériel illégal peut être confisqué.

En revanche, celui qui télécharge un film en streaming et le diffuse ensuite commet une infraction, sanctionnée exactement de la même manière que la personne qui exploite une plateforme de streaming, puisqu’il s’agit du même comportement que la diffusion illégale d’une œuvre protégée par le droit d’auteur.

Le piratage du profil d’une autre personne constitue-t-il un délit ?

L’accès au profil personnel d’une autre personne sans son consentement constitue un délit d’accès non autorisé à un système informatique, passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans.

Comment se défendre contre les escroqueries en ligne ?

L’internet est l’outil privilégié pour commettre de nombreuses escroqueries. Pensez, par exemple, aux ventes avec promesse d’expédier la marchandise (téléphone portable, tablette, etc.) dès réception du paiement, promesse qui est ponctuellement rompue.

La première chose à laquelle il faut faire attention pour éviter de tomber sur une arnaque est le type d’offre : si elle est incroyablement avantageuse, il ne faut pas s’y fier (Infractions routières maroc consultation sur internet). Personne ne vend un téléphone dernier cri pour quelques euros.

De nombreux escrocs font payer avant de montrer les marchandises à l’acheteur. Dans ce cas, toute personne achetant en ligne doit effectuer le paiement de manière sécurisée et traçable : virement bancaire, carte de crédit, chèque, etc.

Une méthode de paiement suspecte pourrait être la recharge d’une carte prépayée (par exemple Netflix ). Les infractions commises sur internet pdf. Bien que ce type de paiement soit également traçable, il ne faut pas oublier que les cartes prépayées, puisqu’elles ne reposent pas sur un compte, sont beaucoup moins sûres pour tracer leur détenteur, car elles sont ensuite jetées une fois qu’elles ont été utilisées à des fins illicites.

Qu’est-ce que le phishing ?

En ce qui concerne les escroqueries en ligne, la plus connue de toutes est le « phishing ». Le phishing consiste à envoyer une communication (généralement par e-mail), contenant un faux logo de banque ou de poste, dans laquelle on demande au destinataire de fournir des données confidentielles (numéro de carte de crédit, mot de passe pour l’accès au home banking, etc.), en justifiant cette demande par des raisons techniques (désactivation du compte, etc.).

Généralement, dans le message, pour rassurer l’utilisateur, on indique un lien qui ne renvoie qu’en apparence au site web de l’établissement de crédit ou du service auquel l’utilisateur est inscrit. En réalité, le site auquel renvoie le lien a été préparé pour ressembler au site original. Si l’utilisateur saisit ses données confidentielles, celles-ci seront à la disposition des fraudeurs.

Encore une fois, méfiez-vous des courriels suspects. Tout d’abord, la plupart des communications de ce type sont automatiquement placées par la boîte de réception dans le dossier spam, c’est-à-dire des communications indésirables envoyées en série à une multiplicité de destinataires.

Deuxièmement, il est possible de remarquer de nombreux petits défauts dans le message : des erreurs grammaticales, des références à des situations inexistantes (comme des comptes courants qui n’ont jamais été ouverts), le logo de l’établissement de crédit qui n’est pas parfaitement identique à l’original.