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Le fait de tolérer l’infidélité continue du conjoint exclut la possibilité de demander la séparation avec objection.
Vous ne vous entendez pas avec votre mari depuis un certain temps. Bien sûr, au fil des ans, vous avez tous deux changé. Lui, cependant, a toujours vu d’autres femmes et s’est amusé derrière ton dos. Vous êtes bien sûr consciente de cette situation, mais vous tolérez son comportement simplement parce que vous ne voulez pas ruiner votre mariage et faire souffrir vos enfants, qui ne sont pas à blâmer. Par conséquent, si vous acceptez une trahison, pouvez-vous demander un dédommagement ?
Eh bien, le mari et la femme sont tous deux liés par une série de devoirs dont la violation leur donne le droit de demander au tribunal que l’un d’eux soit tenu responsable de la fin du mariage. Dans ce cas, il suffit de prouver que l’infidélité conjugale a provoqué la crise et, par conséquent, la séparation. Il faut dire cependant qu’une éventuelle attitude de tolérance de la part du partenaire trahi complique encore les choses. Separation infidelite. Si vous souhaitez approfondir cette question, je vous recommande de prendre cinq minutes pour poursuivre la lecture de cet article.
Le devoir de loyauté : qu’est-ce que c’est et qu’est-ce que cela implique ?
Avant d’aborder le sujet principal, prenons un peu de recul. Vous devez savoir, en effet, que certains devoirs conjugaux découlent du mariage, dont celui de la fidélité mutuelle. En d’autres termes, le mari et la femme ne doivent pas entretenir de relations sentimentales (voire sexuelles) avec d’autres personnes.
Attention, toutefois : l’obligation de fidélité ne s’applique pas aux couples de même sexe qui ont formalisé leur lien par une union civile. Pour une raison encore inconnue, en effet, deux hommes ou deux femmes, en cas d’infidélité, ne peuvent pas s’adresser au juge pour demander une indemnité de séparation et une réparation des dommages.
Que se passe-t-il en cas de tricherie ?
La violation du devoir de fidélité entraîne des conséquences très graves pour le conjoint adultère.
Tout d’abord, si la trahison a rendu intolérable la poursuite de la cohabitation, il est possible de demander au tribunal de débiter la séparation. En substance, on demande d’attribuer la responsabilité de la fin du mariage au conjoint infidèle. Cela a un double effet : celui qui est accusé perd le droit de l’autre conjoint à l’entretien et à l’héritage. Toutefois, il est toujours possible de demander une pension alimentaire, c’est-à-dire une somme d’argent suffisante pour subvenir à ses besoins. Celui qui aspire à un tel avantage financier doit être dans un état de besoin, sinon il n’obtient rien. Mais ce n’est pas tout. Le conjoint trahi peut également demander des dommages et intérêts si la violation de l’obligation de fidélité a été de nature à porter atteinte à l’honneur et à la réputation. C’est le cas, par exemple, de la femme qui, après avoir découvert les diverses frasques de son mari, commence à consulter un psychologue pour traiter la dépression provoquée par la crise conjugale.
Accepter une infidélité : peut-on demander un débit ?
À ce stade, il est clair pour vous que si la tromperie est la cause principale de la fin du mariage, il est possible d’accuser le conjoint coupable de la séparation : (Separation pour infidelite). Bien évidemment, il faut prouver au juge le lien de causalité, c’est-à-dire que le comportement même contraire aux devoirs conjugaux a conduit le couple à la séparation. Séparation de corps infidelite. En effet, c’est une chose lorsque le mariage, au moment de la trahison, est déjà en crise depuis un certain temps. Pensez, par exemple, au couple marié qui n’a pas été intime pendant des années et qui se parle à peine. Une autre chose est un mariage heureux qui est ruiné par les diverses escapades du mari ou de la femme. Ce n’est que dans ce dernier cas que l’infidélité justifie une demande de débit.
Attention toutefois : si le conjoint tolère l’infidélité de l’autre, c’est-à-dire accepte passivement l’adultère, la demande de débit n’est plus justifiée. La Cour de cassation , après avoir rappelé la nécessité de vérifier le lien de causalité entre l’infidélité et la crise conjugale, précise qu’il est toujours indispensable de procéder à une appréciation globale du comportement de l’époux et de l’épouse. La raison en est simple : si l’un des époux tolère la violation du devoir de fidélité, par exemple en poursuivant la cohabitation pendant des années et des années, alors l’action en débet perd tout fondement.
Comment prouver la tricherie ?
Comme je l’ai déjà mentionné, le prononcé d’un débit de séparation pour infidélité conjugale doit être prouvé par la personne trompée. Les preuves peuvent consister en des documents, des vidéos, des témoins, des photographies, etc. Dans ce cas, il est toutefois toujours conseillé de faire appel à une agence d’investigation, qui est en mesure d’effectuer des filatures et des surveillances sur de longues périodes.
Que se passe-t-il après la séparation avec débit ?
Après que le juge a prononcé la séparation avec débit, le mari et la femme sont autorisés à vivre séparément. S’il y a des enfants, il est d’usage d’accorder la garde partagée avec placement prépondérant chez l’un des deux parents.
En général, la femme continue à vivre dans le foyer conjugal avec les enfants et le mari déménage ailleurs, tout en conservant le droit de voir les enfants de la manière et aux moments convenus ou décidés par le tribunal. Il s’agit, comme vous le devinez, d’une phase de transition, pendant laquelle vous êtes toujours marié, mais il est possible de manquer au devoir de fidélité. En d’autres termes, ce n’est que pendant la séparation légale qu’un conjoint est autorisé à avoir des relations amoureuses avec d’autres personnes.